Congrès Négoce Centre-Est, roulez jeunesse !

Regroupant 53 négociants privés, Négoce Centre-Est a souhaité laisser la parole aux jeunes pour son quatrième congrès annuel, intitulé « Les jeunes, valeurs ajoutées de nos entreprises ». « Il y a une tendance au vieillissement de nos équipes, justifie la présidente du comité régional, Valérie Poncet. L'avenir appartient aux entreprises qui auront l'audace de miser sur la jeunesse. Les chefs d'entreprise doivent faire savoir qu'ils recherchent des jeunes avec des compétences et du tempérament », arguant que ces jeunes disposeront d'une « grande autonomie de décision et peuvent obtenir rapidement des postes à responsabilité ».

« On ne demande qu'à apprendre »« Le pouvoir, il ne s'hérite pas, il se conquiert », a rappelé de son côté Frédéric Carré, président de la FNA. Pour lui, « si une entreprise n'a pas de projet, elle n'attirera pas les compétences ». Enfin, « les moyens modernes de communication, que vous utilisez bien mieux que nous, nous ouvrent le champ des possibles », a-t-il adressé comme message à six jeunes présents à la table ronde centrale du congrès, dont quatre exerçant dans des entreprises adhérentes à la FNA et deux à la FFCB (Fédération française des commerçants en bestiaux).Ces jeunes ont évoqué leurs motivations (pour beaucoup, le négoce est inscrit dans leur « patrimoine génétique »), leurs inquiétudes (l'administratif, la recherche de main-d'oeuvre qualifiée, les nouvelles réglementations, la pression des coopératives, la volatilité des matières premières...) et ce qui les rassure (« les générations précédentes ont bien travaillé », « il y a une bonne équipe en place »...). Tous avaient à coeur de faire comprendre qu'ils voulaient faire au moins aussi bien que leurs parents, qu'ils ne demandaient qu'à apprendre et qu'il fallait leur faire confiance.Miser sur internet« Le négoce privé entretient une vraie jeunesse dans l'esprit et la façon de travailler », a conclu Delphine Paul-Dauphin, nouvelle déléguée régionale de Négoce Centre-Est depuis le 1er décembre 2014. Evoquant le nouveau site internet du comité régional, elle a ajouté qu'« un jeune en recherche d'emploi aura pour premier réflexe d'aller sur internet et ce sera sa première perception de nos entreprises ».« Un site internet ça coûte quelques centaines d'euros, a rappelé Fabien Vallaud, directeur du développement de Négoce expansion. Ça ne résoud pas tous les problèmes, mais c'est essentiel aujourd'hui. La concurrence est féroce pour recruter des jeunes. Mais ceux-ci sont encore beaucoup attachés à leurs régions d'origine. Soyez vos propres ambassadeurs ! », a-t-il lancé aux patrons de négoce, en les incitant à participer à des rencontres avec les écoles d'ingénieur.

Renaud Fourreaux